Lorsqu’interpellé sur la place publique, Justin Trudeau se déclare contre la décriminalisation du cannabis et pour sa légalisation. Pour lui, légaliser le cannabis permettra d’établir un meilleur contrôle de la substance pour la rendre moins accessible aux enfants tout en soustrayant au système judiciaire un nombre important de Canadiens qui sont criminalisés par la guerre que les États mènent contre la drogue.

Si Trudeau propose la légalisation, avance-t-il pour autant un projet qui puisse satisfaire aux demandes de l’ensemble des acteurs concernés? Au contraire, est-ce possible qu’une certaine vision de la légalisation puisse cacher une autre forme de prohibition, ayant dans les faits comme effet d’arracher le cannabis aux cannabinophiles pour le livrer aux mains des politiques, du système de justice civile et à celles des corporations?

En somme, peut-on affirmer que la position actuelle du PLC en ce qui concerne le cannabis englobe et réponde aux exigences du programme du Bloc Pot, c’est-à-dire aux critères qui motivent notre engagement envers cette cause? Même si le projet du PLC peut sembler séduisant pour les partisans de la légalisation, plusieurs questions demeurent en suspens. Pour adresser ces questions, nous envisagerons dans mes prochains billets la possibilité qu'une légalisation puisse s'accompagner d'une prohibition pénale pour ensuite nous pencher sur les effets prohibitifs d'une éventuelle sur-taxation.

Pour lire la première partie de ce texte, suivez ce lien : Être Trudeauïste, ou rester fidèle à nos positions ?

Ces billet de blogue s'inscrit dans une série de billet qui se penchera sur l'idée de la légalisation sous un régime prohibitioniste et qui se retrouve sur cette page de notre site : La légalisation : un récit prohibitionniste