Prohibition, police et répression

Préparez-vous à voir encore ce genre de spectacle policier!

Notre parcours vers la normalisation est loin d’être terminé.

Ce matin, j’ai lu cet article où les corps policiers se plaignent de manquer de moyens pour appliquer une surveillance et une répression efficace dans le cadre de la légalisation.

Voilà en quoi se résume la prohibition, avoir plus de policiers au kilomètre carré.

La prohibition aura toujours été avant tout une politique de répression.

Depuis 50 ans, le système judiciaire au Québec n’a jamais puni plus de 2,5% des amateurs par année. La prohibition fédérale est un échec sur toute la ligne, tant sur le répression que sur la prévention.

La légalisation actuelle ne change pas cet objectif, car tout comme la prohibition, elle cherche à punir plus efficacement par des contraventions et un tribunal pénal pour les amateurs et pour les artisans ça sera plus de temps en prison.

En effet, la légalisation fédérale en plus de conserver le cannabis dans le Code criminel — ce qui permet d’ailleurs au gouvernement fédéral de s'imposer dans ce marché qui relèverait constitutionnellement des provinces — ajoute de nouvelles infractions criminelles et augmente les peines d'emprisonnement pour les crimes de production et de distribution afin de protéger l'oligopole en construction.

Cette mécanique politique du régime canadien débouche au Québec, et comme toutes les autres provinces — sur un projet de loi qui ajoute des infractions civiles aux lots d’infractions criminelles et pénales! Sans oublier l’interdiction de toute production privée à des fins personnelles et la confirmation d’un privilège permettant aux propriétaires de modifier unilatéralement leurs contrats de location.

Pour preuve de cette réalité punitive : les budgets de tous les corps policiers ont été augmentés pour gérer cette légalisation... ce qui fait aussi le bonheur de l'oligopole puisqu'en fin de compte la néo-prohibition fédérale protègera leur nouveau (sic) marché (y sont ty pas chanceux!).

En 50 ans, aucun amateur de cannabis n’a désiré un tel modèle de légalisation où le seul cannabis légal serait celui produit par un oligopole similaire à celui du tabac, bien au contraire!

Nous souhaitons mieux et cela n’arrivera pas avec des bonnes intentions, nous devons montrer notre sérieux et rappeler nos attentes en présentant un maximum de candidatures.

En 2018, cela sera notre élection la plus importante, car avec les changements actuels il serait fatal à notre mouvement de baisser la garde, non?


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