Santé - Le "French paradox" démonté : non, une consommation modérée d’alcool n’a pas d’effet protecteur
"La recommandation “1 à 2 verres par jour” est médicalement dangereuse.
Santé - Le "French paradox" démonté : non, une consommation modérée d’alcool n’a pas d’effet protecteur
Publié le 25/07/2023 à 14h56
Le "French paradox" démonté : non, une consommation modérée d’alcool n’a pas d’effet protecteur
Illustration. Le rôle joué par l’alcool dans le célèbre "paradoxe français" semble bien avoir du plomb dans l’aile… © Jérémie FULLERINGER
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Par le passé, divers travaux ont suggéré qu’une consommation modérée d’alcool aurait pu avoir un effet protecteur contre les maladies cardiovasculaires, comparativement à l’abstinence. Cet effet était supposé expliquer le célèbre "French paradox", qui intriguait les épidémiologistes depuis les années 1970 : pourquoi la mortalité par maladie coronarienne était-elle moins importante en France qu’au Royaume-Uni, alors qu’on y mangeait plus de graisses animales et qu’on y fumait autant ?
Philippe Arvers, Médecin addictologue et tabacologue, Université Grenoble Alpes (UGA).
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
Longtemps discuté, cet effet protecteur est aujourd’hui battu en brèche. En 2016 déjà, une équipe de l’Université de Victoria (Canada) avait démontré l’absence d’effet bénéfique sur la mortalité d’une consommation modérée d’alcool. Ses auteurs révélaient notamment que la mortalité, toutes causes confondues, ne semblait pas réduite chez les consommateurs modérés par rapport à la mortalité de consommateurs excessifs.
2019, cette absence d’effet s’est vu à nouveau confirmée par une grande étude prospective chinoise publiée dans la prestigieuse revue The Lancet. Le rôle joué par l’alcool dans le célèbre "paradoxe français" semble bien avoir du plomb dans l’aile…
Le paradoxe français
En 1992, Serge Renaud et Michel de Lorgeril présentaient le "French paradox" dans The Lancet : une consommation journalière de 20 à 30 grammes d’éthanol (soit deux à trois verres standards) pouvait réduire le risque de maladie coronarienne de 40 %.
L’explication donnée alors par les deux auteurs était une baisse de la réactivité des plaquettes, une diminution de leur agrégation. Ils pointaient également l’importance de l’alimentation et plus particulièrement du régime méditerranéen (pain, fruits et légumes, fromage et vin).
Plusieurs autres hypothèses ont cependant été suggérées pour expliquer ce phénomène : plus faible consommation de lactose, moindre consommation d’acides gras trans. On peut légitimement supposer qu’un niveau de développement socio-économique et des modes de vie différents (moins de stress ?) ont aussi une influence.
Le site Alcool Info Service, qui dépend de l’agence Santé publique France, explique ce qu’est un "verre standard". www.alcool-info-service.fr
Ce "French paradox" a fait couler beaucoup d’encre, et la controverse n’est pas terminée. Ainsi, en 2015, un article paru dans la revue la Presse médicale recommandait de boire 1 à 2 verres par jour (soit 10 à 20 grammes d’alcool). Il a entraîné une réponse cinglante, dans la même revue, sous la forme d’un article au titre évocateur : "Le vin : bon pour la santé… des producteurs, et seulement eux !". On pouvait notamment y lire
"La recommandation “1 à 2 verres par jour” est médicalement dangereuse. Si des doses faibles ou modérées d’alcool ont un effet protecteur coronaire, celui-ci ne serait que très faible et faudrait-il encore être exposé au risque, ce qui n’est pas le cas des jeunes et des femmes avant 50 ans".
Alors, qui croire ?
Pour le savoir, il faut avant tout faire le point sur les conséquences de la consommation d’alcool.
Mortalité liée à l’alcool : la courbe en "J"
En France, on dénombre chaque année 41 000 décès attribuables à l’alcool : 30 000 hommes (soit 11 % de la mortalité des adultes de 15 ans et plus) et 11 000 femmes (soit 4 % de la mortalité des adultes de 15 ans et plus). Les causes de cette mortalité sont multiples : outre les maladies cardio-vasculaires, l’alcool entraîne cancers (foie, colon-rectum, sein, voies aérodigestives supérieures), cirrhose du foie, pancréatite, diabète, épilepsie, accidents et suicides…
Et nul besoin de consommer excessivement pour s’exposer au risque, puisqu’on sait aujourd’hui que pour les cancers et l’épilepsie, pour la cirrhose du foie et la pancréatite, ainsi que pour de nombreuses maladies cardio-vasculaires, il existe une relation effet-dose dès le premier verre d’alcool.
Exemple de courbe en J. DR
Les choses sont un peu différentes pour les décès par accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVC) et par cardiopathies ischémiques : le risque relatif de décès est moins élevé chez les buveurs "modérés" d’alcool que chez les abstinents et les buveurs "excessifs". On parle alors de"courbe en J" (ou de courbe "en U").
Le risque de survenue d’un infarctus du myocarde suit également une telle courbe. C’est une des raisons qui poussent certains à continuer à faire la promotion de l’alcool, et du vin en particulier, sur le mode "consommé modérément le vin, c’est bon pour le cœur". Mais ce raccourci est problématique, car la courbe en J reflète en effet une tendance globale, valable à l’échelle d’une population donnée. Les conséquences de la consommation d’alcool pour un individu particulier peuvent être sensiblement différentes, car chacun peut présenter ou non d’autres facteurs de risque et/ou de protection.
Autre argument souvent entendu : le vin n’a pas les mêmes effets que les autres alcools. À ce sujet, il faut signaler que, si de nombreuses études se sont intéressées à l’incidence éventuelle du type de boisson (vin, bière, etc.) sur la mortalité cardio-vasculaire, rien de probant n’en est sorti. Aucune étude n’a été en mesure de démontrer de différence entre les conséquences de la consommation de vin et de bière par exemple.
Quant à la modération, elle n’apporte pas non plus d’effet bénéfique en terme de mortalité, comme le démontrent des travaux récents. À condition de prendre garde aux biais méthodologiques…
Mortalité : pas d’effet bénéfique des consommations modérées
En 2006, une méta-analyse (analyse de travaux scientifiques déjà publiés), révélait que de nombreux travaux sur les effets de l’alcool comportaient un important biais méthodologique : souvent, le groupe de référence utilisé (celui des "abstinents") incluait en fait des individus consommant de l’alcool occasionnellement, ainsi que d’anciens buveurs.
En excluant de telles études pour ne garder que celles jugées exemptes de ce biais, les auteurs concluaient qu’aucune protection significative en terme de maladies cardiovasculaires ne pouvait être décelée. À l’époque, ils déclaraient que :
"La protection cardiaque offerte par l’alcool pourrait avoir été surestimée. Les estimations de la mortalité due à une consommation excessive d’alcool peuvent également être plus élevées que les estimations antérieures."
Dix ans plus tard, ces mêmes auteurs ont publié une autre méta-analyse, visant à explorer l’association entre la consommation d’alcool et le risque de décès "toutes causes". Leurs résultats sont sans appel : les buveurs modérés (1,3 à 24,9 g d’alcool par jour) perdent tout avantage de santé par rapport aux abstinents. On est donc très loin des effets supposés du "French paradox".
Autre résultat important à souligner : la courbe en J n’est pas retrouvée lorsqu’on prend en compte les faux-abstinents et les facteurs de confusion qui peuvent interférer avec les résultats (âge, sexe, tabagisme, nombre d’années de suivi).
Une étude sur plus de 500 000 personnes
Début avril 2019, un nouveau clou a été planté dans le cercueil des effets bénéfiques d’une consommation modérée d’alcool sur la mortalité, avec la publication d’une étude prospective chinoise d’ampleur. Cette dernière a suivi, pendant près de 10 ans, l’évolution de la santé de 512 715 adultes vivant dans 10 régions de Chine, en prenant en compte leur consommation d’alcool et d’autres caractéristiques.
Les auteurs ont voulu déterminer si les effets cardiovasculaires rapportés par les précédentes études étaient effectivement dus à une absorption modérée d’alcool. Dans les faits, cette relation de causalité est difficile à établir, car de nombreux facteurs autres que la consommation d’alcool influent sur le risque de survenue de maladies : tabagisme, alimentation, sédentarité…
Par ailleurs, il faut se méfier des causalités inversées : des personnes en mauvaise santé limiteront leur consommation d’alcool, alors que des personnes en bonne santé feront moins attention. Mais cela ne signifie pas que s’abstenir de consommer de l’alcool détériore la santé…
Pour tenter de faire la part des choses, deux approches ont été employées. L’une était basée sur l’épidémiologie conventionnelle : la consommation d’alcool était estimée par questionnaire, les participants déclarant eux-mêmes les quantités ingérées. L’autre s’appuyait sur une particularité génétique.
En effet, de nombreux individus d’origine asiatique sont porteurs de mutations entraînant la déficience d’une enzyme impliquée dans l’élimination de l’alcool. Chez eux, l’absorption d’alcool se traduit par un afflux de sang facial ("flush syndrome") et des symptômes désagréables (maux de tête, hypotension, tachycardie…). Leur consommation est de facto modérée. Donc en connaissant leur profil génétique, on peut prédire leur consommation.
Absence d’effet confirmée
Les résultats révèlent que la tension artérielle et le risque d’accident vasculaire cérébral augmentent de concert avec l’augmentation de la consommation d’alcool. Pour les AVC et les hémorragies intracérébrales, la consommation moyenne d’alcool prédite par le génotype est associée au risque de maladie de manière continue. les affirmations antérieures selon lesquelles une ou deux consommations par jour pourraient protéger contre les accidents vasculaires cérébraux sont donc fausses.
Pour les infarctus du myocarde, la situation est à nouveau un peu différente, puisque la consommation moyenne d’alcool prédite par le génotype n’est pas associée significativement au risque de maladie.
Ladite consommation semble avoir un petit effet net positif sur le risque d’infarctus du myocarde, lié peut-être, selon les auteurs, à une augmentation du HDL-cholestérol (un effet constaté chez les personnes dont l’alcoolisation est chronique). Cependant, comme l’ont souligné Alain Braillon et Gérard Dubois dans La Presse Médicale, s’il existe un effet protecteur coronaire, il n’est que très faible et ne concerne pas tout le monde.
En définitive, il est surtout important de rappeler qu’il n’existe pas de consommation d’alcool "sans risque", comme l’avait montré une autre méta-analyse parue l’an dernier dans The Lancet. Mieux vaut donc plutôt parler de consommation d’alcool "à moindre risque". Et relire les recommandations de Santé publique France, plus strictes que celles de l’OMS.
Philippe Arvers
Médecin addictologue et tabacologue, Université Grenoble Alpes (UGA)














L'alcool la drogue avec le plus grand nombre de drogués
L'alcool la drogue avec le plus grand nombre de drogués
Là où le cannabis non mortel récréatif aux multiples bienfaits et usages millénaires a été légalisé
l'alcool mortel cancérigène banalisé est la drogue avec le plus grand nombre de drogués !
Alcool un désinfectant qui n'a aucun usage médical !
Industrie qui utilise beaucoup d'eau potable et enlève de la nourriture aux humains !
Tellement puissante et riche que des pays gouvernements, n'osent pas,
n'exigent pas d'âge minimum de consommation par des enfants
dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans !
Le fait de boire trop jeune peut causer des dommages "irréversibles"
qui réduisent les capacités mentales, la mémoire et la maîtrise de soi.
Des années de recherches par des chercheurs achetable$ payées par les fabricants d’alcool
un fléau mondial, un dépresseur psychotrope, mortel, cancérigène
à dépendance physique psychique très forte comme l’héroïne le fentanyl
responsable de violences envers soi et les autres, accidents, comas éthyliques,
d’hospitalisations et d’encombrements des urgences !
Pour essayer de trouver et/ou faire croire à un bienfait.
Selon l'OMS,
l'alcool représente la 2ème cause évitable de mortalité par cancer après le tabac en France.
L'alcool augmente plus particulièrement le risque de développer certains cancers :
voies aérodigestives supérieures, œsophage, foie, sein, colorectal.19 juil. 2022
Alcool toujours légal, protégé, incité, publicisé
malgré ses 41 000 décès annuels pour l’alcool en France.
C’est 410 000 morts acceptables évitables en 10 ans.
Beaucoup ou pas assez ?
Alors que zéro mort en 8 000 ans d'usages pour le cannabis ne sont pas suffisant pour le légaliser !?
Le cannabis non mortel aux multiples usages et bienfaits millénaires
Thérapeutiques - Récréatifs - Alimentaires/Agricoles - Industriels - Économique$, avérés scientifiquement,
est toujours illégal en France parce qu'il enlève d'énormes profits à l'industrie meurtrière !
Alcool et cerveau
L'alcool agit sur le cerveau en général et sur certaines zones cérébrales en particulier. Aperçu :
alcohol en hersenen
L'alcool est une substance anesthésiante qui agit donc comme narcotique sur les cellules du cerveau, ce qui a pour effet un ralentissement de la communication entre les neurones. De plus, les cellules du cerveau vont aussi fonctionner différemment. A terme, certaines cellules du cerveau vont aussi disparaître, c'est ce qu'on appelle la "perte de tissu cérébral".
L'alcool agit considérablement sur le cortex frontal (partie frontale du cerveau). Or, celui-ci commande la maîtrise de soi et le comportement en société, ainsi que les actions ciblées, le raisonnement et la résolution de problèmes. Les dommages causés au cortex frontal entraînent donc une baisse des capacités intellectuelles. Par ailleurs, une moins bonne maîtrise de soi accentue les risques de réactions impulsives et réduit l'action de freins naturels (par ex. pour stopper l'envie de boire).
Et les souvenirs ne passent plus non plus de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme, à cause, entre autres, de l'action de l'alcool sur l'hippocampe. Ce sont les black-outs. Le fonctionnement de la mémoire subit souvent de plein fouet les effets d'une consommation de longue durée.
Voir aussi : troubles de la mémoire
L'action de l'alcool sur le cervelet (petit cerveau, situé à l'arrière du crâne) entraîne des troubles au niveau de la motricité, de la coordination et de l'équilibre. C'est déjà notable chez quelqu'un qui a bu beaucoup une seule fois.
Une consommation excessive d'alcool de longue durée peut causer des dommages permanents au cerveau.
La moelle qui se trouve dans le tronc cérébral commande un certain nombre de fonctions autonomes comme la respiration et les pulsations cardiaques. La personne peut tomber dans le coma, voire décéder, si cette partie du cerveau est anesthésiée sous l'effet de l'alcool. Ce risque concerne surtout les binge drinkers qui consomment de grandes quantités d'alcool en un temps record.
L'hypophyse est une glande située au centre de la tête, sous le cerveau. L'hypophyse commande certaines hormones dont l'hormone de croissance. En agissant sur cette glande, l'alcool peut entraîner des anomalies de croissance chez les jeunes qui en consomment trop.
C'est combien trop d'alcool pour les enfants de 6-12 ans et moins, les jeunes ?
Au Québec caquiste ségrégationniste cannaphobe "Anti Justice Égale Pour Tout Le peuple Du Québec",
un jeune est devenu un moins de 21 ans depuis 2018, l'adolescence qui débutait avant 18 ans n'existe plus !
Pour le cannabis seulement pas pour le tabac ni l'alcool mortels, cancérigènes addictifs, protégés ?
Tabac 13 000 morts annuelles, alcool 4 000 morts annuelles acceptables évitables au Québec.
Le cerveau se développe jusqu'à ce qu'on ait atteint l'âge de 23 ans environ.
Il est particulièrement sensible aux substances toxiques jusqu'à cet âge.
C'est pourquoi le fait de boire trop jeune peut causer des dommages "irréversibles"
qui réduisent les capacités mentales, la mémoire et la maîtrise de soi.
Cannabis:
La professeure Natalie Castellanos-Ryan,
de l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal
et chercheuse spécialisée en prévention de la dépendance au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine:
Elle s’en prend aussi à un mythe persistant, qui est directement dans son champ d’expertise, en l’occurrence le développement cognitif : « C’est vrai que le cerveau se développe jusqu’à 25 ans, mais il n’y a aucune preuve scientifique que de consommer du cannabis présente quelque risque que ce soit pour le développement cognitif après l’âge de 17 ans.»
C’est très clair dans la littérature scientifique et les études longitudinales dans lesquelles nous contrôlons le développement cognitif préalable.
https://youtu.be/3_dA4OfQT8E
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