Fini la production de pot pour la famille Bertrand, qui entend reprendre une culture maraîchère traditionnelle.

Plus de 130 travailleurs victimes d'une restructuration de Canopy Growth

Fini la production de pot pour la famille Bertrand, qui entend reprendre une culture maraîchère traditionnelle.

Jusqu'à récemment, la production de cannabis occupait jusqu'à sept hectares des Serres Stéphane Bertrand, à Mirabel.
CANOPY GROWTH

MARTIN JOLICOEUR
Mercredi, 3 mai 2023 16:53
MISE À JOUR Mercredi, 3 mai 2023 21:50

La fin du mariage d’affaires entre Canopy Growth et les Serres Stéphane Bertrand de Mirabel a entraîné la mise à pied d’un peu plus de 130 personnes, a confirmé au Journal l’entreprise connue, en outre, pour sa culture de cannabis.

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«Nous ne sommes pas amers, mais certainement très tristes pour les employés que nous avons dû remercier, confie Steve Bertrand, directeur général des Serres Bertrand. Ce n’est pas quelque chose que l’on souhaitait et que quiconque aime faire. Ça, c’est certain.»

En février dernier, l’ontarienne Canopy Growth, devenue l’un des plus importants transformateurs de cannabis au pays, a annoncé la fermeture de plusieurs installations, une réduction de 65% de sa production, et la mise à pied de 800 employés.

Dans la foulée, l’entreprises – cotée à la Bourse de Toronto – a décidé de cesser de s’approvisionner auprès des Serres Vert Cannabis (SVC), une coentreprise de Mirabel jusque-là détenue par Canopy Growth (55%) et les Serres Bertrand (45%).

Retour aux tomates

«Comme le modèle d’affaires changeait complètement, il a fallu prendre des décisions rapidement. La plus importante a été de mettre fin à notre production de cannabis, et, avec elle, aux emplois que nous avions créés dans le domaine», explique Steve Bertrand, que les Québécois ont pu connaître dans une téléréalité, intitulée Pot Inc, il y a quelques années.

Le dernier avis de licenciement collectif, publié il y a quelques jours par le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, fait état de 2045 mises à pied en avril au Québec, dont 132 aux anciennes installations de Serres Vert à Mirabel. Jamais ce nombre n’avait encore été communiqué.

En des temps plus heureux, lors de la décriminalisation de la vente du cannabis au Canada, une photo de la famille Bertrand diffusée par l'ontarienne Canopy Growth.

CANOPY GROWTH
En des temps plus heureux, lors de la décriminalisation de la vente du cannabis au Canada, une photo de la famille Bertrand diffusée par l'ontarienne Canopy Growth.

Depuis, les Serres Bertrand se sont départies entièrement de leur participation dans la coentreprise de production de cannabis, pour une somme tenue confidentielle. Et aussitôt que possible, les sept hectares de serres vouées depuis cinq ans à la production de cannabis seront récupérés pour la production de tomates, poivrons et haricots.

Aucun regret

Est-ce que la famille Bertrand regrette l’aventure? Tout compte fait, Steve Bertrand, répond par la négative. «Ça a été une belle expérience au cours de laquelle nous avons tous pu développer une expertise tout à fait nouvelle. Même si c’est terminé, je pense qu’on peut être fier de ce que l’on a accompli. »

Serait-il tenté un jour de reprendre la culture du cannabis? «Même si ce n’est pas dans nos plans, on dit qu’il ne faut jamais dire jamais, répond-il après réflexion. On ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir.»

Une dizaine de travailleurs, affectés à la production de cannabis, ont évité le couperet de Canopy Growth. Ils se sont joints à l’équipe de Serres Stéphane Bertrand, qui les a embauchés.

Si tout va bien, une fois la conversion des serres de cannabis complétée, le complexe Bertrand devrait compter un total de 17 hectares de cultures maraîchères diverses en serre.

La valeur de l'action de Canopy Growth a chuté de plus de 80% depuis un an et de près de 45% depuis le début de l'année. Mardi, son titre est demeuré stable à la Bourse de Toronto, clôturant à 1,64$ l'action.

Commentaires

Les Serres Bertrand "going to pot". Aucun Regret$ !

Les Serres Bertrand "going to pot". Aucun Regret$ !

Pot inc. est une série documentaire sur la famille Bertrand, des Serres Bertrand de Mirabel. Après 27 ans d’activité, le plus grand producteur de tomates roses en Amérique du Nord abandonne la culture des tomates pour se lancer dans la production de pot! Cette décision n’a pas été facile et ne faisait pas l’unanimité dans la famille. Nos caméras sont témoins de la naissance de cette nouvelle industrie en suivant les Bertrand à l’aube de la révolution verte!
https://productionsdeferlantes.com/realisations/pot-inc/

Les Serres Bertrand se sont départies entièrement de leur participation
dans la coentreprise de production de cannabis,
pour une somme tenue confidentielle.

Ils ont fait plus de tomate$ (argent) au mètre carré avec le cannabis et en moins de temps.

Serait-il tenté un jour de reprendre la culture du cannabis ?
Perso je crois que non !
Chat échaudé craint jusqu'à l'eau froide !

Les tomates n’ont pas les nombreuses restrictions de Santé Canada, sanitaires environnementales économiques
exigées pour la culture du cannabis. Ce qui donne l’avantage au marché illicite, caquiste.

Rien à voir avec la compassion !

Les Serres Stéphane Bertrand de Mirabel
a entraîné la mise à pied d’un peu plus de 130 personnes.

La création d’emplois pour la famille et la population
faisait parti des points positifs pour obtenir l’acceptabilité sociale. Culturelle !;O)))

Serait-il tenté un jour de reprendre la culture du cannabis?
«Même si ce n’est pas dans nos plans, on dit qu’il ne faut jamais dire jamais, répond-il après réflexion. On ne sait jamais ce que nous réserve l’avenir.»

Au début ils ne juraient que sur la production de cannabis thérapeutique pas de celui qui gèle, rend ...,
même si le thérapeutique pour être efficace doit contenir du THC qui gèle, psychoactif.

Et si ils produisaient de l'alcool de tomates !
Est-ce qu'ils ne produiraient que de l'alcool qui ne gèle pas, non psychoactif, ne rend pas... ? *

Ils auraient pu ne cultiver que du thérapeutique, du chanvre, cannabis bas en THC !?

Suite à une invitation à visiter les installations de Canopy Growth en Ontario
et d’un dispensaire qui vendait leurs produits thérapeuticos/récréatifs zone grise
avec une longue ligne d’attente, qu'ils ont coupé.

Ils ont changé d’idée sur la production et vente de thérapeutique seulement.
Prétextant que ce serait toujours faire preuve de compassion
en fournissant aussi du cannabis récréatif, à ces malades.

Ils ont acheté des produits zone grise et constaté leur efficacité.

Ajoutant qu’ils auraient pû aider leur grand-père malade si il avait eu accès au cannabis.

* Vin de tomate: quand la tomate remplace le raisin
https://www.lapresse.ca/vins/autres-alcools/201808/30/01-5194725-vin-de-...

À coup sûr, il fait froncer les sourcils. Du vin de tomate? Un délire venu d'Italie? Que nenni: un nectar issu d'une histoire familiale amorcée en Belgique et concrétisée ici, au Québec, et qui fait aujourd'hui beaucoup parler de lui.

Publié le 31 août 2018Partager
SYLVAIN SARRAZIN
LA PRESSE
Extrait:
Les origines de ce vin peu commun sont enracinées en 1938, quand l'alchimiste belge Omer Miche, récoltant des tomates à ne plus savoir qu'en faire, tente de les vinifier. Il tâtonnera des années durant. «Il n'a jamais vu le bout du tunnel, et je lui ai promis de continuer ce qu'il avait commencé», se souvient Pascal Miche, son arrière-petit-fils installé au Québec depuis 30 ans.

Promesse tenue.

En perfectionnant la technique de vinification et en égrenant l'infinie variété de tomates existantes, avec une préférence pour celles importées par les pionniers, il parvient à trouver son Graal à partir d'un assemblage de six sortes de tomates bien précises. Après divers bras de fer avec la SAQ et la Régie des alcools, des courses et des jeux pour faire reconnaître et distribuer son produit, baptisé Omerto, celui qui est aujourd'hui président du Domaine de la Vallée du Bras, à Baie-Saint-Paul, cultive 6000 plants dont il extrait 120 000 litres annuellement.

Ces deux Omerto, commercialisés à 24,70 $ pour 375 ml dans certaines SAQ, affichent 16 % d'alcool,

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