Une drogue douce, le cannabis?

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Je répond quoi à ça ??

Bonjour Classico,

J"ai lu votre message tout en haut de cette page, et vos messages suivants, concernant le professeur David Nutt, conseiller du gouvernement britannique sur les drogues, qui s'est vu notifier une fin hâtive de mission, après avoir conclu dans un rapport que l'ecstasy, le cannabis ou le LSD étaient des substances moins dangereuses que l'alcool ou la cigarette.

Ce débat britannique ressemble beaucoup au même débat qui a eu lieu en France en 1998, suite au rapport du professeur Roques qui affirmait comme le professeur Nutt que le cannabis était moins dangereux que l’alcool.

A l’époque, de nombreux experts français avaient critiqué l’approche comparative du cannabis et de l’alcool faite par le professeur Roques qui ne tenait pas compte du fait que les effets du cannabis s’ajoutent très fréquemment à ceux de l’alcool et qu’une banalisation du cannabis ne pourrait qu’augmenter les dégâts de la drogue « alcool ».

On peut être d’accord ou ne pas être d’accord avec l’avis de ces experts, mais leur avis a autant de valeur scientifique que celui du professeur Nutt.

Je vous invite à lire la récente découverte scientifique canadienne ci-dessous qui, de mon point de vue, n’incite pas à banaliser le cannabis en allant vers une légalisation du cannabis :

source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2009/12/17/004-droguedouce-ca... :

Une drogue douce, le cannabis?

La santé mentale de certains jeunes est hypothéquée par la consommation de cannabis, montrent des travaux menés au Centre universitaire de santé McGill.

La psychiatre Gabriella Gobbi et ses collègues affirment que la consommation quotidienne de marijuana entraîne la dépression et cause de l'anxiété chez les jeunes. Pire encore: les dommages que cause la drogue semblent irréversibles.

La drogue dite douce agirait sur deux molécules importantes dans le cerveau, qui sont impliquées dans la régulation de fonctions neurologiques, dont l'humeur et l'anxiété.

La sérotonine en question

L'équipe montréalaise a observé chez des rats adolescents exposés au cannabis une baisse de la transmission de la sérotonine, ce qui conduit à un trouble de l'humeur. De plus, une augmentation de la transmission de la norépinéphrine a été observée, ce qui peut mener à long terme à une plus grande susceptibilité au stress.

"Ces modifications permanentes du cerveau sont aussi liées à certaines manifestations de maladie mentale, comme la schizophrénie."
— Dre Gabriella Gobbi

Ce qui inquiète les chercheurs, c'est que même après l'arrêt de la consommation de cannabis à la fin de l'adolescence, ces modifications sont toujours détectables à l'âge adulte.

Un développement altéré

La Dre Gobbi explique que les systèmes de la sérotonine et de la norépinéphrine sont encore en développement au moment de l'adolescence. Comme le récepteur du cannabis est présent sur les cellules de sérotonine et de norépinéphrine, il finira par interférer dans le développement.

"Nous ne savons pas si, dans une large population, on pourrait avoir des sujets plus à risque que d'autres, et même à l'âge adulte."
— Dre Gabriella Gobbi

Afin de vérifier ces résultats obtenus chez des rongeurs, la chercheuse observera prochainement un groupe de jeunes consommateurs de marijuana.

D'autres études avaient déjà démontré l'incidence de la consommation de cannabis sur le comportement de certains adolescents. Cette étude est cependant l'une des premières à s'être penchée sur les mécanismes neurobiologiques à la base de l'influence de cette drogue sur leur état.

La même équipe a démontré en 2007 que l'importance de la dose pouvait avoir une influence sur la dépression et d'autres troubles psychiatriques.

Le détail de ces travaux sont publiés dans Neurobiology of Disease

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