Manifeste du Club Compassion
Parce que...
— Il existe, à travers le monde et à travers les siècles, une expérience prouvant les valeurs médicinales du cannabis;
— il existe un nombre impressionnant de témoignages provenant de personnes de bonne foi, d'experts professionnels et de nombreux articles de recherches scientifiques qui appuient cette expérience;
— contrairement à bien des drogues légales (tabac, alcool ou produits pharmaceutiques), on ne connaît au cannabis aucune dose mortelle, ni d'effets secondaires pathologiques et nuisibles au bien-être, ni quelconque effet dangereux pour la santé;
— le cannabis ne présente presque aucune contre-indication, allergie ou incompatibilité et en dehors de ces rares cas, on ne connaît aucune maladie grave ni détérioration qui soit imputable à son utilisation, tels que cancers, paralysies, dysfonctionnements d'organes, pertes d'autonomie, comas ou tout autre malaise lié à ses effets secondaires;
— le cannabis représente le plus faible taux de risque de dépendance physique ou psychologique parmi tous les psychotropes couramment prescrits;
— le cannabis constitue une médecine naturelle et sans risque de toxicité, dont la culture est des plus simples pour ceux qui en ont l'expertise et surtout des moins coûteuses, ne nécessitant aucune intervention majeure;
— le cannabis est, encore aujourd'hui et pour un grand nombre de personnes, le produit le plus apte à soulager des centaines de souffrances, maux ou conditions tout en permettant une qualité de vie que d'autres drogues, comme la morphine, altèrent;
— le cannabis est une alternative naturelle, moins dangereuse et plus efficace que les autres options pour nombre de conditions et de personnes, tel qu'il permet, entre autres, de contrer les effets secondaires de la chimiothérapie utilisée dans le traitement du cancer ou de la narcothérapie prescrite aux personnes atteintes du SIDA; de soulager les spasmes et les convulsions des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de l'épilepsie, de la dystrophie ou de la dystonie musculaires; de réduire les nausées, les étourdissements et les votnissements, la diarrhée ou les migraines; de stimuler l'appétit et de faciliter le sommeil ou simplement d'apaiser les tensions et le stress quotidiens, pour qui doit gérer une condition critique ou fatale à court terme; de soulager ces souffrances sans brimer la qualité de vie, la conscience et les capacités physiques, psychiques ou intellectuelles des individus qui comptent sur ces bienfaits;
— il faut sortir cette substance de la torpeur et de l'obscurantisme dans lesquels elle a été plongée malgré un usage médical, alimentaire et industriel très répandu aussi récemment qu'au début du XXe siècle.
Considérant, d'autre part...
— l'inaction des gouvernements à rendre légal et disponible l'usage médicinal du cannabis, la longueur des délais malgré l'urgence de la question et leur refus d'aller de l'avant dans ce dossier malgré l'opinion majoritaire de la population en faveur de cet usage;
— la négligence et l'irresponsabilité dont font preuve les différents intervenants et les institutions qui se renvoient la balle dans ce dossier, niant les recherches, les connaissances et l'expertise déjà acquises et minimisant les témoignages, qualifiés d'anecdotiques, des patients qui en bénéficient;
— l'hypocrisie des instances responsables de tous niveaux qui renvoient les patients de délais en délais — sans tenir compte des souffrances endurées AUJOURD'HUI — et de recherches en recherches, alors que les valeurs médicinales du cannabis ont été prouvées depuis longtemps;
— la vie humaine comme étant plus importante que les questions politiques ou les enjeux électoraux, ceux-ci ne faisant que subordonner l'être humain à des statistiques, des questions de prestige et de rectitude politique qui évacuent la douleur du débat ou cherchent à en tirer profit selon les sondages;
— l'urgence de soulager la douleur d'un nombre important d'individus et considérant leur droit à recouvrer leur autonomie, leur dignité et leur bien-être, au même titre que tous les autres citoyens; que ces personnes n'en peuvent plus d'attendre; que chaque jour de plus en est un de douleur.
Le Club Compassion de Montréal a ouvert ses portes, rue Rachel, sans cacher son mandat ni ses activités, et malgré la Loi sur les drogues et autres substances, de 1996, qui interdit la possession, l'usage et la circulation du cannabis, et ce même à des fins thérapeutiques.
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