Sept bonnes raisons d’appuyer le Bloc Pot

Mettons en échec la prohibition caquiste!

Sept bonnes raisons d’appuyer le Bloc Pot en 2020

Ça y est, le cannabis est légal partout au Canada depuis plus d’un an. Mais si vous croyez que le Bloc Pot n’a plus aucune raison d’être, détrompez-vous! La pseudo-légalisation du gouvernement Trudeau et les interdictions supplémentaires imposées par la CAQ ne sont qu’un écran de fumée qui renforce la prohibition du cannabis. À bien des égards, on pourrait dire : « plus ça change, plus c’est pareil ».

Voici donc sept bonnes raisons d’appuyer le Bloc Pot et de continuer notre combat pour la justice et la liberté de notre culture au cours de l’année 2020.

1. Contester la hausse de l’âge légal à 21 ans

Le projet de loi 2 resserrant l’encadrement du cannabis a été adopté à l'Assemblée nationale le 29 octobre et est entré en vigueur le 1er janvier 2020. En se pliant à la volonté du lobby de la psychiatrie – qui établit un lien entre la consommation de cannabis et la psychose chez les adolescents sans tenir compte d’autres facteurs tels que le contexte socio-économique ou la consommation d’autres substances – le gouvernement caquiste a commis une bourde monumentale. Le Bloc Pot s’opposera de toutes ses forces à cette loi discriminatoire qui stigmatise inutilement les jeunes.

Par ailleurs, la Loi resserrant l’encadrement du cannabis interdit de fumer ou de vapoter du cannabis dans tout lieu public intérieur ou extérieur, y compris la voie publique. Son seul avantage est d’uniformiser une multitude de règlements municipaux contradictoires. Mais puisque de nombreux locateurs interdisent de fumer du cannabis à domicile, bon nombre de locataires se retrouvent sans aucun lieu où consommer du cannabis légalement. Cette situation touche également certains propriétaires de condominiums. Il s’agit d’un autre motif de discrimination suffisant pour faire invalider cette loi purement électoraliste et désavouée par la plupart des experts.

2. Contester le « zéro plant à domicile »

La CAQ avait déjà annoncé ses couleurs en 2018, à l’approche de la légalisation fédérale, en promettant d’interdire complètement la culture et la possession de plants de pot à domicile. La limite de quatre plants établie dans la Loi sur le cannabis fédérale tombe donc à zéro dès que l’on franchit la rivière des Outaouais.

Un citoyen de Québec, Janick Murray Hall, a porté la cause devant les tribunaux et obtenu gain de cause en Cour supérieure le 3 septembre 2019. Malheureusement, le gouvernement du Québec fait preuve d’obstination et a décidé de porter la cause en appel. Le Bloc Pot tient à exprimer sa solidarité avec M. Murray Hall et prendra toutes les mesures possibles pour mettre la CAQ face à ses contradictions.

3. Garantir notre liberté d’expression

Saviez-vous qu’il n’est plus permis de vendre des T-shirts avec un imprimé de feuille de cannabis au Québec? En effet, les producteurs de cannabis sont désormais soumis à des règles draconiennes qui interdisent pratiquement toute forme de promotion et de dégustation. La plupart des acteurs du milieu s’entendent pour dire qu’il était plus facile de parle de cannabis avant la légalisation!

La Loi québécoise va jusqu’à interdire les images, dessins ou slogans qui pourraient induire un « lien indirect » avec le cannabis! En vertu de ces dispositions, même les logos du Bloc Pot pourraient être interdits! En effet, le logo actuel est composé d’une demi-feuille de pot, alors que l’ancien logo arbore une feuille complète. À la première occasion, il faudra donc s’adresser aux tribunaux pour faire invalider ces dispositions en vertu des chartes québécoise et canadienne des droits de la personne.

Entretemps, le Bloc Pot préserve des espaces de liberté dans lequel l’expression de vos opinions politiques est garantie, et dans lesquels vous aurez le droit d’affirmer : « le pot, c’est bon! » Afin de vous exprimer librement, visitez notre forum web, suivez-nous sur Twitter et commentez les publications de notre page Facebook.

4. Lutter contre la pollution plastique

La pollution plastique est un problème mondial qu’il n’est plus possible d’ignorer. Dans leur hâte de rendre des produits accessibles au Jour 1 de la légalisation, Santé Canada et la SQDC ont négligé l’impact environnemental de leur mise en marché. Le plastique est un matériau léger et hygiénique, mais très difficile à recycler malgré les prétentions de l’industrie à cet effet. Et même si les municipalités québécoises possèdent des systèmes de collecte des déchets efficaces, la production de petits emballages par dizaines de millions est de nature à surcharger les incinérateurs et sites d’enfouissement.

Le gouvernement fédéral autorise toutefois les contenants translucides, et reconnaît que la pollution plastique pose un problème majeur.

Nous devons absolument faire pression sur la SQDC pour qu’elle commercialise le cannabis dans des contenants réutilisables en verre foncé, ou que ces mêmes contenants soient compatibles avec le système de consigne et recyclage des bouteilles de vin annoncé récemment.

Regroupées dans le mouvement fiole verte, des pharmacies de Trois-Rivières, de Gaspésie et de l’Estrie donnent l’exemple et offrent désormais leurs médicaments dans des contenants en verre réutilisables.


Photo : Radio-Canada / Katy Larouche

5. Intégrer plus de micro-producteurs québécois au marché légal

En vertu de la Loi sur le cannabis, le nombre de cultivateurs, transformateurs et vendeurs de cannabis autorisés se limite à 22 au Québec, sur un total de 289 au Canada! Avec 23 % de la population canadienne, le Québec ne produit donc que 7,6 % du cannabis et de ses produits dérivés. Une situation scandaleuse qui contribue à notre appauvrissement collectif.

Le plus important producteur autorisé québécois, Hexo, a déménagé son siège social en Ontario au mois de décembre pour une bête question d’assurance responsabilité des dirigeants, alors le portrait de l’industrie du cannabis québécoise est tout simplement catastrophique.

Comme nous l'avons maintes fois affirmé, le gouvernement du Québec devra intervenir pour intégrer les petits producteurs de cannabis fonctionnant encore en marge du système, et pallier aux pénuries récurrentes de la SQDC. La bureaucratie de la SAQ a longtemps nui à la commercialisation des vins québécois. Nous n'avons aucune excuse de commettre la même erreur avec le cannabis. Cliquez ici pour en savoir plus au sujet de la micro-culture et de la micro-transformation autorisées par Santé Canada.

6. Favoriser la recherche et le développement

Le Québec dispose d’un formidable potentiel de recherche scientifique. L’université McGill et le CHUM ont été des pionniers de la recherche sur le cannabis médical au Canada. Même le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, reconnaît les bienfaits de l’huile de cannabis dans le traitement de l’épilepsie. Il n’est donc pas étonnant que sa volte-face visant à resserrer la consommation de cannabis au Québec ait été qualifiée d’hypocrisie.

Or, la légalisation fédérale n’a pas facilité la recherche, bien au contraire. En dépit d’un financement accru, des scientifiques de partout au pays se plaignent de voir leurs travaux bloqués ou retardés par les exigences de Santé Canada. Seule une intervention politique vigoureuse de la part de nos élu(e)s permettra de débloquer cette impasse.

Par ailleurs, le Québec est reconnu pour sa gastronomie et la vigueur de son industrie agro-alimentaire. Dans une optique de développement régional, le gouvernement devrait soutenir les entreprises désireuses de proposer des produits comestibles à la fois innovants et attrayants. La mise en marché de produits du cannabis comestibles repose actuellement sur les grands producteurs autorisés, sans expertise particulière et offrant des produits peu appétissants.

Considérant les normes déjà en vigueur à la SQDC (présentation d’une carte d’identité et vente d’emballages à l’épreuve des enfants), les consommateurs québécois devraient être traités comme des adultes responsables, sans être soumis à des règles puritaines dignes des années 1930.

7. Lutter contre la prohibition

L’adoption d’une politique de non-intervention policière et judiciaire, qui figure à l’article 1 du Programme officiel du Bloc Pot, demeure toujours aussi pertinente. Tant qu'il subsistera un marché du cannabis illicite, criminalisé par le gouvernement fédéral, de précieuses ressources financières seront inutilement allouées à la répression, sans parvenir à réduire la demande en cannabis ni améliorer la santé publique.

Les gouvernements fédéral et québécois ont une part de responsabilité égale dans l’échec annoncé de la « légalisation ». Le premier a créé un oligopole incapable de satisfaire à la demande, qui a bénéficié d’une bulle spéculative en train de se dégonfler. Le second a confié une part du marché au « crime organisé » en interdisant la culture à domicile et en rehaussant l’âge légal de consommation.

Contribuez au Bloc Pot

Si vous avez entre 18 et 21 ans, vous n’avez plus le droit d’acheter du pot à la SQDC! Fâchant, n’est-ce pas?

Par contre, tout résident du Québec de 18 ans et plus a le droit de conduire, de signer des contrats, d’acheter de l’alcool et du tabac, mais également de voter et contribuer à un parti politique. Le pouvoir de changer les choses est entre vos mains!

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