Guerre pour le contrôle de l'opium en Afghanistan: la vérité sortirait-elle de la bouche de Julie Couillard?

Julie Couillard a refait surface à la grandeur du Canada ce soir, à l'émission Tout le monde en parle diffusée sur les ondes de la SRC, ainsi que dans une entrevue en anglais diffusée à CBC News: Sunday Night vers 22h30.

Tant en anglais qu'en français, Mme Couillard n'a pas manqué de souligner ce que son ex-chum (et ex-ministre des Affaires étrangères) Maxime Bernier pense réellement de l'intervention canadienne en Afghanistan : il s'agit d'un conflit qui n'a rien à voir avec la restauration de la démocratie dans ce pays, et tout à voir avec le contrôle du lucratif marché de l'opium! (Dommage que M. Bernier se soit contenté d'aller y distribuer des Joe Louis, et n'ait pas exprimé publiquement ses convictions. Pour une fois qu'un membre du Parti conservateur avait la chance de monter dans notre estime!)

Voilà enfin la vérité révélée simplement, de la bouche d'une femme intelligente qui en sait plus que l'on pense – compte tenu des fréquentations mafieuses qu'elle a eues alors qu'elle était plus jeune. Il est bien connu que la prohibition engendre des « guerre de gangs ». Alors voilà : le conflit afghan est une guerre entre bandes criminalisées rivales, mais de proportion mondiale!

Par ailleurs, pour revenir à l'Afghanistan, le général de brigade Mark Carleton-Smith, le plus haut gradé britannique en Afghanistan, a lui aussi fait un aveu aujourd'hui : les troupes de l'OTAN ne pourront jamais gagner cette guerre, et il faudra entreprendre des pourparlers avec les Talibans pour trouver une solution.

Nous serions tentés d'ajouter : il faudra entreprendre des pourparlers multilatéraux impliquant les Talibans, le gouvernement Karzaï, les services secrets américains et pakistanais afin de renégocier les juteux profits du commerce de l'héroïne d'une manière qui satisfasse tout le monde.

Enfin, une autre révélation surprenante de l'entrevue en anglais est que M. Bernier croit – comme vos humbles serviteurs du Bloc Pot d'ailleurs – que Stephen Harper est un control freak!

Pas si con que ça, Bernier, finalement.