Cannabis : « sur notre territoire, la Saskatchewan n'existe plus »
Plus de deux ans après la légalisation du cannabis, des flous juridiques persistent, notamment dans certaines provinces de l’Ouest
Delphine Jung (accéder à la page de l'auteur)
Delphine Jung
2021-05-20 | Mis à jour hier à 14 h 52
Des membres de certaines communautés autochtones de Saskatchewan se lancent dans la vente de cannabis et défient les lois en vigueur qui exigent pourtant l’obtention d’une licence. Ils estiment que le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial n’ont pas leur mot à dire.
Les communautés de Saskatchewan naviguent au beau milieu d’un flou juridique. Les Autochtones ont décidé de se passer du permis requis pour exploiter un commerce qui vend de la marijuana.
La Saskatchewan n'existe plus
Les Nations Pheasant Rump Nakota et Zagime (Sakimay) Anishinabeck notamment se sont lancées dans la vente au détail de cannabis sur leurs terres sans faire de demande de permis, ce qu’exige pourtant la province.
Le chef Ira McArthur de la communauté de Pheasant Rump estime qu’une fois que quelqu’un entre dans leur communauté, la Saskatchewan n'existe plus. Selon lui, la province n’a donc plus de compétences à l'intérieur de la communauté qu'il dirige.
La cheffe Zagime Anishinabeck, Lynn Acoose et le chef McArthur estiment que finalement, le gouvernement fédéral et la province, en se renvoyant successivement la balle, créent une zone grise concernant la juridiction entourant le cannabis.
Les deux chefs croient que le gouvernement fédéral aurait gagné à inclure un peu plus les Autochtones dans l’élaboration de la législation encadrant le cannabis.
Encore une fois, selon eux, il s’agit de la mise en place d’un système occidental, qui n’a pas tenu compte des réalités de leurs communautés.
C'est une répétition d'un modèle historique qui a commencé avec les colons européens lorsqu’ils ont introduit le commerce de style occidental, dit Mme Acoose.
Ailleurs dans la province, la Nation Saulteaux Muscowpetung et la Nation Crie Peepeekisis ont ouvert des magasins de marijuana sur leurs terres. Tous sont exploités sans permis de la Saskatchewan Liquor and Gaming Authority (SLGA) alors que selon la loi, ce permis est obligatoire.
L'ancien ministre provincial de la Justice, Don Morgan, a déjà déclaré qu’il appartenait au gouvernement de contrôler les boutiques de cannabis gérées par des Autochtones et qu’il devait envoyer la GRC en cas de non-respect.
La GRC de la Saskatchewan a déclaré adopter une approche mesurée avec les intervenants et les communautés, pour aborder la vente non autorisée de cannabis tout en respectant les droits des communautés des Premières Nations.
Le corps policier fédéral a refusé de dire si la province ou le gouvernement fédéral lui avaient demandé d'appliquer les lois actuelles à l’encontre des magasins qui ne détiennent pas de licence et qui sont implantés dans les communautés.
Avec les informations d'Associated Press
C'est le tabac qui était thérapeutique et spirituel !
Le cannabis ne faisait pas parti des plantes médicinales ni des rituels des Premières Nations.
Selon la tradition orale*.
Le tabac est une plante considérée comme un don de l'esprit suprême par les autochtones, sa consommation ayant une grande signification symbolique.
Le tabagisme selon les autochtones fait partie du chamanisme. La fumée du tabac est une offrande faite aux esprits et elle sert de véhicule premier de la communication avec le monde des esprits.
La consommation du tabac crée:
- Des vertiges (Oui et temporaire)
- Une sensation d’irréalité et de corps planant* ce qui permet la dissociation du corps et de l’esprit selon les autochtones. (selon les ou des autochtones ?)
- Le tabac provoque des hallucinations* créant un état catatonique et cela privilégiait selon eux le rituel de communication. (selon les ou des autochtones ?)
Protégé par la CAQ et plus psychotrope que le cannabis et ses concentrés/extraits à 99,6% ?
Et il ne fait pas parti de la liste des hallucinogènes ni des opiacés comme le cannabis ?
L'alcool un dépresseur protégé par la CAQ a été exclus de la liste des dépresseurs ?
Les peuples des Premières nations utilisaient le tabac à des fins médicinales et rituelles avant leur contact avec les Européens. Le tabac est offert et brûlé dans le cadre de cérémonies pour établir un lien direct avec le monde spirituel. Lors de l'utilisation traditionnelle du tabac, l'inhalation est minime.
Une fois les premiers contacts établis entre Européens et autochtones, le tabac était plus utilisé à usage courant et son utilisation est devenue plus banale, son aspect significatif était devenu moins important.
Les Européens n'ont pas découvert le Kanada ils ont découvert un peuple qui vivait au Kanada !
* La tradition orale a plusieurs inconvénients :
L'authenticité des faits : ceux qui informent ne sont pas témoins oculaire
et qui ont parfois tendance à embellir, modifier la vérité.
Santé publique: Acceptabilité sociale, culturelle et protection de vices, fléaux mortels ?
Les méfaits sur la santé physique et mentale dépassent de beaucoup les revenus !
Le tabagisme s’associe à d’autres comportements toxicomanogènes, tels qu’une forte consommation d’alcool et une participation marquée aux jeux de hasard, tous deux plus prévalents chez les jeunes Autochtones que chez leurs homologues non autochtones.
Les troubles de santé mentale sont également d’importants facteurs de risque de dépendance. Les jeunes qui présentent un score de dépression élevé sont plus vulnérables au tabagisme. Le manque d’estime de soi, le stress, l’ennui et le faible rendement scolaire contribuent tous à l’initiation du tabagisme chez les enfants et les adolescents autochtones.
https://www.youtube.com/watch?v=iz4xb0i61ao
First Nation wants to become ‘Tim Hortons of Cannabis’ | APTN InFocus
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