Intoxication sur Ordonnance

Vue de même, c'est vrai que le cannabis à l'air dangereux pour les enfants

Lors de la légalisation du cannabis en 2018, la ministre déléguée à la Réadaptation à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois, avait déclaré qu’il serait interdit de cultiver du cannabis récréatif à la maison. Cela représenterait un danger pour la sécurité des jeunes. Regardons quelques données.

Selon une étude réalisée en Ontario en 2013, 1 adolescent sur 8  a admis avoir consommé des médicaments d’ordonnance pour se droguer, 70 % d’entre eux les ont pris à la maison. Aux États Unis, 1 jeune sur 4 affirme avoir pris un médicament d’ordonnance au moins une fois dans sa vie pour se droguer. Il s’agit d’une augmentation de 33 % en 5 ans.  Améliorer leur performance, leur sociabilité ou encore réduire le stress sont des raisons qui poussent les jeunes à consommer des médicaments.

En Ontario, 10 % des élèves du secondaire ont déclaré avoir pris des antitussifs et anti-rhume en vente libre pour « planer » au cours de l’année écoulée, ce qui représente plus de 94 000 élèves. Certains médicaments sont davantage sujets à des abus. À la recherche d’une sensation, d’un « buzz », les jeunes font parfois un cocktail explosif en mélangeant les médicaments trouvés dans la pharmacie familiale avec d’autres médicaments ou avec de l’alcool. Ils croient à tort qu’un médicament qui a été approuvé sur le marché est plus sécuritaire qu’une drogue illicite.

La consommation de médicaments à des fins non médicales comporte des risques graves : intoxication, dépendance, surdose, mort. Les intoxications médicamenteuses associées à la prise d’antidouleurs opioïdes comme la morphine, la codéine et le fentanyl augmentent de manière inquiétante au Québec, causant environ 180 décès par an. Selon l'INSPQ, il y aurait en moyenne 3200 hospitalisations annuellement pour des intoxications médicamenteuses et 82% d'entre elles seraient volontaires ou indéterminées.

Au Québec, 700 personnes sont hospitalisées annuellement pour le cannabis. À ce jour, aucun mort par surdose de cannabis n’a été rapporté, on ne parle n’y même de surdose, mais plutôt de « Bad-trip » ou d’intoxication. 

À l’émission "Tout le monde en parle" Mme la Ministre Lucie Charlebois mentionne à plusieurs reprise que la loi sur l’encadrement du cannabis a pour but de « transférer les consommateurs du marché illicite vers le marché licite et de limiter l’accès au cannabis en interdisant la culture à la maison », la santé des jeunes est évoquée par l’entremise d’une peur irrationnelle.

Elle affirmait qu’il serait interdit de cultiver à la maison puisque : «Si par exemple, vivant en campagne, mes petits-enfants tombaient sur les plants de cannabis du voisin et en fumaient…». Ironiquement, la ministre de la protection de la jeunesse s’inquiète de l’efficacité de la prévention au sein même de sa famille. Cet aveu d'irresponsabilité justifie des pratiques paternalistes qui visent à protéger la population d'elle-même, comme si nous étions tous aussi irresponsables.

Voici quelques actions à prendre pour prévenir les problèmes de consommation de médicaments;

- Faites un inventaire des médicaments que vous avez à la maison et vérifiez leur quantité régulièrement. Remarquez s’il manque des médicaments dans votre pharmacie.

- Retournez à la pharmacie les médicaments qui ne sont plus utilisés ou qui sont périmés. Ne les jetez pas à la poubelle ou aux toilettes.

- Placez les médicaments qui sont utilisés dans un lieu sécuritaire auquel vous seul aurez accès. Surveillez la consommation de votre enfant lorsqu’il se fait prescrire un médicament.

- Portez attention à l’attitude de votre enfant. Si vous notez des changements de comportement inhabituels, votre jeune se drogue peut-être. Questionnez-vous : A-t-il davantage de sautes d’humeur? Est-il plus agressif? Est-ce que son cercle d’amis a changé? A-t-il délaissé les activités qu’il adorait faire auparavant? Les problèmes à l’école sont-ils plus fréquents?

- Discutez avec votre enfant du sujet. Il doit sentir que vous êtes là pour l’aider et qu’il peut se confier à vous. 

- Vous avez besoin d’aide? Consultez un professionnel de la santé.

- Partagez ces renseignements avec vos proches.

https://www.jeunessesansdroguecanada.org/prevention/pleins-feux-sur-les-...

http://www.camh.ca/en/research/news_and_publications/ontario-student-dru...

https://www.inspq.qc.ca/toxicologie-clinique


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