En gagnant les élections présidentielles de décembre dernier en Bolivie, Evo Morales a fait naître un immense espoir dans la population autochtone, l'une des plus pauvres du continent. Nos collaborateurs rentrent d'un séjour de trois mois dans ce pays. Nous publions aujourd'hui le deuxième volet d'une série de six textes qui dressent le portrait de la situation indienne bolivienne.
La légalisation de la cocaïne ne fait pas partie du programme du Bloc Pot. Nous reconnaissons toutefois que la logique perverse de la prohibition a des effets tout aussi dévastateurs lorsqu'elle cible d'autres substances d'origine naturelle. Loin du Québec et du Canada, les mesures de lutte contre les psychotropes ne cessent de causer des dommages plus grands que le « mal » qu'elles sont censées combattre. Cette section a donc pour but d'alimenter un débat informé sur la gestion de la biodiversité, et d'insérer la question du cannabis dans le contexte mondial de la Guerre contre certaines drogues.
Début janvier 2005, La Presse poursuit son œuvre de désinformation prohibitionniste en publiant en Une, à quelques jours d’intervalle, deux papiers démonisant le cannabis. Même s’il est admis que « fumer du cannabis, même à long terme, n’est pas dangeureux pour la santé. » [1] Qu’« on n’a jamais signalé de décès attribuable à une surdose de marijuana » [2] et qu’« une étude démontre qu’il faut administrer la quantité de THC fournie par 681 kg de cannabis en 15 minutes pour atteindre la dose mortelle. » [3] Cela n’a pas empêché La Presse (7 janvier) de titrer : « Cocktail mortel — Un adolescent meurt après avoir mélangé du cannabis à un puissant analgésique ».
Le concept de drogue varie selon qu’on considère les définitions juridiques propres à chaque pays, la langue populaire, le dictionnaire ou des ouvrages scientifiques.
Dans cet Avis, le Comité permanent de lutte à la toxicomanie (CPLT) explique que la politique québécoise en matière de drogues se fonde encore sur une vision traditionnelle dans ses objectifs, soit la réduction de l'usage. Le CPLT recommande un virage global de cette politique vers une approche de réduction des méfaits.
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